Introduction du projet "Voiture-vélo"
Dans ce projet, je vais tenter de concevoir un véhicule individuel écologique et adapté à la ville. Mais avant de vous montrer les premiers résultats, je dois vous expliquer d’où vient l’idée.
L’urgence écologique est aujourd’hui présente dans l’esprit de la plupart des Français. Pourtant, de plus en plus de gens roulent en grosse voiture, et passent même des heures dans les bouchons. Des statistiques récentes ont dévoilé que les Franciliens ont passé en moyenne 6 jours et 19h dans les bouchons en 2019.
J’ai trouvé ce chiffre incroyable. Qui est prêt à passer plus de 35 min par jour presque à l’arrêt dans sa voiture ?
une autre étude stipulait que le taux d’occupation des véhicules en France se situe entre 1.1 et 1.4 passagers. Autrement dit, une grosse partie des automobilistes déplace environ 1.5T d’acier pour bouger leur 70kg sur un trajet lambda (souvent domicile-travail). On a vu mieux en terme de sobriété énergétique.
Je me suis rapidement demandé quelles étaient les alternatives à la voiture, pourquoi elles n’étaient pas populaires et s’il n’y avait pas là un produit à développer.
En regardant de plus près les alternatives, il est vrai que la voiture reste un des meilleurs choix pour le confort : Les trajets en transports en commun sont souvent plus longs et désagréables dans des rames bondées. Le vélo ? Impossible pour certains trajets, dangereux et impraticable en hiver. On passe en plus son temps à respirer le pot d’échappement des voitures. La moto est déjà plus pratique mais reste dangereuse, nécessite un permis et l’achat d’une moto.
N’y a-t-il vraiment aucun mode de transport individuel satisfaisant ?
En faisant des recherches, je suis tombé sur un type de véhicule très peu répandu en France, mais assez populaire chez nos voisins (Pays-bas, Danemark, Allemagne) : Le vélomobile
![](https://henri-durand.com/wp-content/uploads/2021/05/velomobile1-768x431.jpg)
A première vue, c’est un véhicule extrêmement intéressant. Bien plus efficient que le vélo (sans parler de la voiture) et presque aussi écologique, il permet de rouler beaucoup plus vite et d’être à l’abri des intempéries.
Pour donner un ordre d’idée, il est possible de faire du 40 km/h de moyenne sans se fatiguer, soit 2 fois plus qu’à vélo.
Imaginez que votre travail soit à 15km de chez vous, vous ne l’envisageriez pas en vélo, trop long (45 minutes) pour arriver en sueur au travail. Mais en vélomobile, vous pourriez le faire en 23 minutes et même par temps de pluie ! Sans parler des bénéfices pour la santé.
Certains sont même équipés d’une assistance électrique, qui compense le poids dans les montées.
Cependant, si l’on en voit pas partout à sillonner les routes, c’est qu’il y a un couac.
![](https://henri-durand.com/wp-content/uploads/2021/05/velomobile2.jpg)
Évidemment, il y a quelques inconvénients notables :
- le prix
Les vélomobiles étant fabriqués en petites séries de manière assez artisanale, les prix varient de 4 000 à 8 000€ (neuf ou occasion), pas pour toutes les bourses donc.
- L’encombrement
A moins de le suspendre dans son garage, ce qui risque d’abîmer la plupart des modèles en fibre de verre ou de carbone, ce véhicule prend de la place. Même dans la rue, trouver une place peut être compliqué.
- Le style
Parfois surnommé suppositoire géant, ce bolide ne fait malheureusement pas tomber toutes les demoiselles. Mis à part quelques concepts isolés, les vélomobiles ont plus ou moins tous cette forme étudiée pour son aérodynamisme.
- La sécurité
Même si les vélomobiles sont tous de couleurs claires / vives (à dessein), ils restent très proches du sol et sont donc peu visibles pour les voitures.
Ils sont aussi difficiles à sécuriser dans la rue, contrairement à un vélo classique, et vous n’avez pas forcément envie de vous faire voler votre tout nouveau véhicule à 6 000€.
Je me suis donc posé la question (comme beaucoup d’autres, nous le verrons dans un prochain article):
- Comment adapter ce concept très prometteur à un usage en ville, et pour un plus grand nombre de personnes ?
C’est ainsi qu’a débuté mon projet de concevoir un nouveau type de “voiture-vélo”.
PS : je nomme ce projet “voiture-vélo” car très peu de gens connaissent le terme “vélomobile”